Né à Marlotte, près de Fontainebleau, en 1878. Son père, peintre et céramiste, l’initie au modelage et l’envoie à l’école des Arts Décoratifs, en 1891. Dès 16 ans, il expose des dessins au salon des artistes français. Il travaille alors assidûment, à étudier les fauves du jardin des plantes. Pour l’exposition universelle de 1900, l’architecte Binet, lui commande une frise de bas-reliefs, de plus de 100m, son travail est unanimement apprécié de la critique, Le succès est immédiat. Des 1902 sa collaboration avec la Galerie Bing, lui donne les moyens, de visiter les plus beaux zoos d’Europe. Les expositions se succèdent chaque année avec succès. En 1907, il sera avec Léon Cauvy le premier pensionnaire de la Villa Abd el Tiff, et séjournera dix huit mois dans le magreb. En 1918 il est mobilisé, et commence la guerre dans la Marne, puis part avec l’armée d’orient, il passe deux mois dans les monastères de l’Athos, d’ou il ramènera de nombreuses études. Il est nommé responsables des artistes d’orient, et organise à Athènes, en 1918, une exposition qui a un très fort retentissement. L’armistice signé, il rentre en France en 1919, année ou parait le Livre de la Jungle, dont il a fait les illustrations.
À partir de 1920, les expositions se succèdent. Dès 1921, il forme le groupe des quatre avec Dunand, Goulden et Schmied et exposera tous les ans à la galerie Georges Petit, à la nationale des beaux-arts, au Salon des orientalistes, Il fréquente toujours assidûment les zoos d’Anvers, Berlin, Londres.
En 1922, lauréat de la bourse du gouvernement général de l’Indochine, il part pour onze mois, en Extrême-Orient, Indes du Sud, Ceylan, Indochine, Cochinchine, chine, il reste plusieurs mois à Angkor-Vat. Les années qui suivent son retour seront marquées par ce voyage.
En 1925, il obtient le grand prix de l’exposition universelle des Arts Décoratifs.
Il voyage toujours énormément, répond à l’invitation du prince de Serbie, part en Italie, en Espagne.
En 1929 et 1930 il illustre, les poèmes barbares, la chasse de Kaa, et le pèlerin d’Angkor. En 1931 il part pour un voyage de plusieurs mois en Afrique Occidentale française, et remonte jusque dans le hoggard, au pays des Touaregs. Il illustrera le livre de la brousse de René Maran, en utilisant les dessins de ce voyage. En 1932, il illustre les paradis terrestres de Colette.
Il reçoit la commande en vue de l’exposition internationale de 1937 de la tête de taureau monumentale, qui orne actuellement les bassins du Trocadéro. Il obtiendra pour ce travail la médaille d’or de l’exposition internationale de 1937.
En 1939 il expose à l’exposition internationale de New York.
En 1945, Paul JOUVE a pris la place de Maurice DENIS comme membre de l’Institut. Illustrateur, peintre et sculpteur, tout au long de sa carrière Paul JOUVE s’est passionné pour les animaux. Dans ses oeuvres, il les éloigne toujours de toute situation de tension ou de brutalité pour ne les représenter que pour eux-mêmes, avec une grande bienveillance.